L’intégration Ouest africaine à l’épreuve de l’épidémie EBOLA

Depuis maintenant plus de 8 mois, le virus Ebola est réapparu en Afrique de l’Ouest créant du coup une épidémie.
Limitée au début en Guinée, cette épidémie a malheureusement touché le Liberia, la Sierra Leone et aujourd’hui le Nigeria avec le cap dramatique d’environs 1100 morts.

L’état d’alerte a été déclenché dans plusieurs pays et des dispositions ont été prises. La plupart des mesures prises par nos états, c’est de fermer les frontières et dans les pays atteints nous assistons à des actions inhumaines telles que le rejet des malades et des communautés qui meurent à petit feu.
Un vent de panique s’empare de toute la région ouest africaine et les Etats Unis, certains pays européens et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) se montrent réellement préoccupés et s’engagent à apporter leur contribution pour contrer cette épidémie .
Tout en félicitant nos états pour les mesures préventives qui sont prises afin d’éviter que Ebola ne touche les autres pays, il est nécessaire que des solutions globales, concrètes et courageuses soient prises en vue de renforcer la solidarité en Afrique. Il s’agit entre autre du renforcement des capacités médicales ( centre de santé ,laboratoires d’analyse , recherches scientifiques ) des pays concernés en mobilisant la solidarité régionale et aussi d’une meilleure prise en charge des patients qui ne seront pas amenés à fuir les hôpitaux rendant encore l’épidémie plus volatile .

N’oublions pas qu’en réalité , les frontières en Afrique de l’Ouest sont poreuses et qu’on ne peut pas maîtriser entièrement tous les déplacements des populations .

Que font nos Etats pour apporter leur soutien à la Guinée , la Sierra Leone , le Liberia et aujourd’hui au Nigeria  ?
Avons-nous conscience de la nécessité de faire avancer les recherches sur la question en vue de développer des laboratoire équipés et de pointe qui pourront faire face à ce type de problèmes sanitaires dans notre région ? Ou bien nous croiserons toujours les bras en attendant que les « sauveurs » Outre atlantique viennent nous délivrer……
Nous pouvons mobiliser des ressources régionales en vue d’aider ces pays précités à faire face à cette épidémie en pourvoyant le personnel de santé d’outils de travail en vue de les protéger car ils sont aussi les premières victimes ….
Je pense pour ma part que nous devons trouver en nous mêmes, des réflexes et un sursaut de courage pour des solutions capables de renforcer la capacité de réaction de l’Afrique de l’Ouest et non s’enfermer dans nos Etats priant pour ne pas qu’un cas ne se déclare dans notre pays . 
La CEDEAO est interpellée et elle devra jouer son rôle sans ce sens.  » Lorsque la case du voisin brûle , il faut se mobiliser  et l’aider en vue d’arrêter l’incendie …. Sinon , quelques étincelles pourront toucher la paillote de la notre …. »
Pour ma part, je tiens à manifester toute ma solidarité et ma compassion à mes amis des pays touchés et je reste convaincue que EBOLA ne pourra pas dévaster notre région .
Toutes nos condoléances aux victimes de cette épidémie et nos vœux de prompt rétablissement aux personnes affectées.
Bien cordialement !

15 Août 2014
NKT

Nathalie Koné TRAORE